amaradmin - mar, 05/05/2020 - 16:54
En des circonstances similaires à ce que nous vivons, voici ce que Madame de Sévigné écrivait à sa fille Madame de Grignan Jeudi, le 30ème d'avril de 1687
- "Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris ! Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec.
- Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements
. Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoie à nos repas qu'il nous fait livrer,
- Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une comédie de Monsieur Corneille "Le Menteur", dont on dit le plus grand bien.
- Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode.
- Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste » ! « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »".
- Je vous envoie deux drôles de masques ; c’est la grand'mode. tout le monde en porte à Versailles.
- C’est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer, Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline.